lundi 12 mai 2014

Le syndrome Copernic

Me voici de retour dans ma rubrique littéraire avec un livre que j'ai lu d'une traite, puis relu ensuite avec le même plaisir à plusieurs reprises, j'ai nommé Le syndrome Copernic, de Henri Lœvenbruck.

Avant de vous parler de ce thriller, je voudrais vous préciser que si je prends la plume (ou le clavier) précisément aujourd'hui - alors que je l'ai lu pour la première fois il y a déjà 6 ans - c'est parce que mon tour est venu de présenter l'œuvre que j'ai choisie pour participer à l'échange de livres de Valvita, intitulé 12 mois, 12 livres. (cliquer sur les liens pour en savoir plus)


Pourquoi ai-je eu envie de lire ce livre ?

C'était l'époque de la sortie du Da Vinci Code, de Dan Brown, qui se trouvait dans la bibliothèque d'un ami. J'avais déjà emprunté à cet ami Le Testament des siècles, de Henri Lœvenbruck, qu'il m'avait conseillé car de la même veine. Une fois fini, j'ai eu envie d'en savoir plus sur cet auteur français, qui avait su me séduire. J'ai donc enchaîné avec ce livre, qui s'annonçait pourtant bien différent du premier. Bien m'en a pris, car je dois dire que si j'ai apprécié le Testament des siècles, j'ai quand même pensé que c'était une pâle copie de Dan Brown. Le Syndrome Copernic, en revanche, m'a tenue en haleine de la première à la dernière page. L'auteur a su entretenir le suspense avec une maestria que j'ai rarement observée. 

L'histoire

Le roman nous met dans la peau d'un anti-héros, Vigo Ravel, à travers lequel nous vivons les différentes péripéties de ce thriller psychologique. Le point de départ ? Un attentat à la bombe dans l'une des tours du quartier de La Défense à Paris, dans lequel périssent tous les gens présents sauf une personne : Vigo. Pourquoi ? Parce que juste avant l'explosion, il a entendu des voix dans sa tête qui lui disaient de fuir.


« Ils lui avaient dit qu’il souffrait d’une schizophrénie paranoïde aiguë.
Mais Vigo Ravel le sait : les voix qu’il entend dans sa tête ne sont pas des hallucinations. Ce sont les pensées des gens.
Les vôtres. »


Au fil des pages, le lecteur s'identifie à Vigo, qui consigne dans ses « carnets moleskine » ses questionnements, doutes et raisonnements de schizophrène, sur sa schizophrénie, qu'il en vient à mettre en doute.

Ces passages, en italiques dans le texte, alternent avec le récit à proprement parler, et confèrent une structure binaire au livre, assez plaisante pour le lecteur. Une technique littéraire qui n'est pas sans rappeler celle employée par Bernard Werber dans ses romans.


« Détenir une vérité que le monde refuse mais dont la portée pourrait pourtant bouleverser l'avenir de l'humanité. Cette certitude a un nom : le syndrome Copernic. » 


Un thriller psychologique sur fond de théorie du complot, du déjà vu, certes, mais de l'excellente écriture également. Le style est fluide et efficace, vraiment agréable à lire. Une fois la première page tournée, vous ne pourrez plus le lâcher !


Ci-dessous, un bref aperçu, extrait du prologue :

La déflagration fut si forte qu'on l'entendit jusque dans les communes voisines et tout l'ouest de la capitale.
C'était, semblait-il, un matin comme tous les autres. Un matin d'été. La vie, soudain, s'était mise à grouiller sous l'esplanade bétonnée de l'Ouest parisien.
Il était 7 h 58 précisément quand une rame du RER entra, en ce huitième jour d'août, dans la lumière blafarde de la grande station, sous le parvis de la Défense.
Les roues s'arrêtèrent lentement le long des rails, dans un grin­cement aigu. Un instant de silence, une seconde immobile, puis les portes métalliques s'ouvrirent avec bruit. Des centaines d'hommes et de femmes, enrobés de la grisaille des employés de bureau, se bousculèrent sur le quai pour rejoindre chacun sa sortie et monter vers l'une des trois mille six cents entreprises installées dans les hautes tours de verre du grand quartier d'affaires. Les longues files humaines qui s'agglutinaient sur les escaliers mécaniques évoquaient des colonnes rangées de fourmis ouvrières, partant, dociles, vers leur labeur quotidien.
C'était encore une année de canicule et les nombreux systèmes de climatisation peinaient à chasser la chaleur étouffante de la ville. Pour la plupart de ces salariés consciencieux, le costume ou le tailleur était de mise, et on les voyait ici et là s'éponger le front de leurs mouchoirs blancs, ou s'aérer le visage à l'aide de ces petits ventilateurs portables dernier cri.
Arrivés sur l'immense esplanade dans les vapeurs vacillantes et les éclats du soleil, ces alignements de petits soldats de plomb s'éparpillèrent vers les tours-miroirs, comme les bras innombrables d'une grande rivière.
A 8 heures précises, les cloches de l'église Notre-Dame de Pentecôte, installée au milieu des tours de verre, retentirent à travers le parvis. Huit longs coups qu'on entendit, comme chaque matin, des deux côtés de l'esplanade.
A cet instant, le flux des arrivants était à son apogée dans le hall démesuré de la tour SEAM, sur la place de la Coupole.


Pour les curieux et les impatients, quelques pages supplémentaires sont disponibles à cette adresse.


Bonne lecture :-)


Ce que j'ai aimé :

- Être plongée dans la tête d'un soit disant schizophrène
- Le fait que le roman se passe à Paris, avec des descriptions détaillées des sous-sols de La Défense et du reste de la capitale.
- Le rythme de l'écriture, surtout la première partie du livre
- L'intrigue (les théories du complot, j'adore !)

Ce que j'ai moins aimé

- La deuxième moitié du roman, car une clef étant révélée, l'intrigue perd un peu de son intérêt
- La fin, qui est un peu trop prévisible




À vous de me donner votre avis, ici même, ou chez Valvita :-)







6 commentaires:

  1. Ah, je l'ai entre les mains et vais le commencer au plus vite ;.)

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  2. J'espère qu'il te plaira et que tu viendras me dire ce que tu en as pensé :)

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  3. J'ai adoré ton livre !!! en même pas 10 jours il était lu !!! dès le moment où j'ai mis le nez dedans je n'ai plus pu m'en défaire ;-) un suspens d'enfer comme j'aime ! merci de m'avoir fait découvrir ce livre :-)

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    1. Merci d'être venue partager ton avis et ton enthousiasme :-)
      Ravie que mon livre t'ait plu. C'est un de mes livres préférés, alors, ça me touche :D
      Je n'ai pas encore reçu le tien (je crois que je l'aurai en dernier...), mais j'ai hâte de le lire aussi.
      Bonne continuation !

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  4. Alors je l'ai lu. J'ai mis du temps à me plonger véritablement dans l'histoire. Je trouvais que le début trainait en longueur et je m'ennuyais. Puis le rythme s'est accéléré et j'ai alors vraiment plongé dans le récit. J'étais pressée d'en savoir plus. Quand à la fin, elle m'a à nouveau laissée sur ma faim. C'était un peu convenu et j'ai trouvé ça dommage. Dans l'ensemble, j'ai apprécié ton livre alors merci de l'avoir partagé.

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    1. Je n'avais pas vu ton commentaire !
      Oui, comme je le disais, la fin ne m'a pas totalement convaincue non plus, je suis d'accord avec toi qu'on en attend un peu plus, au vu du reste du roman.
      Contente que ça t'aies plu dans l'ensemble :-)

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