lundi 23 décembre 2013

Réflexions psychologiques



Quelqu'un m'a un jour prêté un livre de psychologie, un de ces jours où je m'avouais vaincue face à une situation difficile à vivre.

Je suis d'un naturel optimiste, mais j'ai comme tout le monde des passages à vide de temps en temps.

Je ne me rappelle ni le titre du livre, ni le nom de l'auteur. Il me semble qu'il est écrit par une conférencière américaine. J'ai lu le livre en version québécoise, sans m'en apercevoir, mais en m’interrogeant régulièrement sur une expression récurrente « Vous êtes le bienvenu* », qui apparaît une bonne vingtaine de fois dans l'ouvrage.

Au travers de la retranscription d'un petit nombre de ses conférences, où elle invite les gens du public à effectuer un cheminement personnel, le livre présente la méthode de l'auteur pour progresser dans ses relations avec les autres.

À l'époque, j'ai mené une expérience personnelle en suivant les étapes indiquées dans le livre, en prenant pour exemple de test l'un des membres de ma propre famille, que j'ai du mal à intégrer sereinement dans mes relations.

La méthode proposée consiste à énoncer clairement : Je n'aime pas telle personne pour telle ou telle raison, je n'aime pas quand telle personne fait ceci ou cela, puis à retourner l'affirmation : J'aime cette personne pour telle ou telle raison, j'aime quand elle fait ceci ou cela (en reprenant exactement les mêmes raisons).



L'intérêt n'est pas d'adhérer à la méthode, mais d'en tirer une réflexion personnelle. Et c'est ce que j'ai fait. 

Car, toutes les méthodes sont bonnes pour avancer, du moment qu'elles fonctionnent. Certains sont plus à l'aise quand on leur parle psychologie, d'autres ne jurent que par la spiritualité, quand d'autres encore estiment que seul le yoga, le sport, la peinture, la musique ou que sais-je encore, permettent de faire le vide, de se sentir bien dans ses baskets, et donc de se surpasser.

Au final, la lecture de ce livre, ainsi que le petit exercice pratique auquel je me suis livrée, m'a permis de me rendre compte que ce qu'on reproche aux autres, bien souvent, n'est que le reflet de ce qu'on se reproche à soi-même : Je n'aime pas quand tu fais ça, car je n'aime pas ce que ça provoque comme réaction chez moi. Tout se passe comme si l'autre était un miroir de nos actes et paroles. Ce que nous voyons dans l'autre et que nous n'aimons pas est en fait une projection de ce que nous n'aimons pas en nous.




Petite réflexion personnelle rapportée à ma vie à moi : Ma fille est un véritable tourbillon, que j'ai souvent du mal à gérer, ce qui occasionne de nombreux énervements. Je rêve d'avoir une fille plus calme qui s'occupe seule et qui ne m'empêche pas de faire mes propres activités. En fait, je lui reproche mes propres faiblesses, car elle est certainement difficile à canaliser, mais ce que j'ai du mal à vivre, c'est de ne pas y arriver ! Je voudrais être une super maman à 100 % du temps :-)



Idem avec mon conjoint et la gestion de la famille. Souvent, je rêve de ne pas être le pilier de la maison. J'ai l'impression que tout est géré par moi, que tout repose sur moi. Et je voudrais que mon conjoint fasse plus d'efforts pour s'impliquer plus. Mais en fait, le vrai problème s'articule différemment : c'est vrai que c'est moi qui gère tout, mais ce n'est pas ça qui me pèse. Je suis fière de tenir la maison comme je le fais et d'organiser nos vies de la manière que j'ai choisie. Ce qui est dur, c'est de se rendre compte qu'on ne peut pas tout faire et que quand on arrête de faire les choses, elles ne se font pas seules. D'où le désir que l'autre fasse plus. Mais c'est faire fausse route : taxer l'autre de ne pas faire les choses qu'on voudrait faire soi, c'est ça le piège :-)

Alors qu'il suffit d'accepter qu'on ne peut pas tout réussir à tous les coups, ou bien tout faire, tout simplement. C'est ce qu'on appelle le lâcher prise. Et c'est sur ça qu'il faut que je travaille encore.

C'est très dur, mais comme je dis toujours : le réaliser, c'est déjà énorme, car c'est le premier pas vers le dépassement de soi :-)

Il est pas beau celui-là ? :P

Voilà où j'en suis de mon cheminement personnel, de ce que j'attends de la vie. Je vous ai livré mes réflexions telles quelles :-)

Et vous, comment faites-vous pour avancer ? Est-ce important pour vous ? Avez-vous des « trucs » à partager ?



* Traduction littérale de You're welcome en anglais, traduit en français de France par De rien, Il n'y a pas de quoi, Avec plaisir, etc. mais jamais textuellement :-)

2 commentaires:

  1. J'ai fait un très grand pas en avant cette année mais il m'aura fallu une dépression pour ouvrir les yeux. Certainement pas la meilleure méthode mais très efficace :-) Depuis j'analyse tout ce qui me dérange afin d'avancer plus sereinement.

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  2. Bonjour Valvita :-)
    Oui, moi aussi, je passe beaucoup de temps à analyser mes réactions, celles des autres, etc. J'essaie de voir ce qui coince et pourquoi ça coince, et surtout, d'imaginer des solutions pour contourner les problèmes en question.
    Depuis que je fais ça (c'est pas très vieux, en fait !), je me sens beaucoup mieux :-)
    La dépression, c'est pas rigolo, mais je vois que tu vas nettement mieux, alors peut-être que c'est un mal pour un bien ?

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