jeudi 31 juillet 2014

Mooncup : késako ?

Aujourd'hui, une fois n'est pas coutume, je vais vous parler d'un petit objet qui me simplifie grandement la vie depuis que je l'ai adopté, j'ai nommé la Mooncup. Oui, mais qu'est-ce que c'est que cette bête-là, me direz-vous (et vous aurez bien raison !). Eh bien, la Mooncup est un dispositif en silicone en forme de cloche inversée qui se place à la sortie du vagin pour y récupérer les écoulements menstruels.
Dit comme ça, ça peut paraître abrupt, mais je ne vois pas trop comment je pourrais parler de cet objet qui a changé mon quotidien sans être quelque peu explicite. Pardon pour les âmes sensibles ou celles et ceux qui n'aiment par aborder les sujets de l'hygiène féminine ouvertement.

Alors, déjà, ça ressemble à quoi ?

Ben ça ressemble à ça :



Ensuite, comment en suis-je venue à acheter un coupe menstruelle ?


Eh bien, à force de fréquenter des sites, blogs et forums à tendance écologique, j'ai fini par découvrir cet objet insolite qui m'a tout de suite interpellée. Pourquoi ? Parce qu'avant de porter la coupe, j'étais systématiquement irritée par les tampons et quelque peu rebutée par les relents désagréables des serviettes hygiéniques. Du coup, même si je n'étais pas spécialement à la recherche d'une solution alternative (principalement car je ne savais pas qu'il en existait), ça a quand même fait tilt le jour où je me suis trouvée nez à nez avec ce dispositif peu commun.

J'ai mis plusieurs mois, voire années, avant de sauter le pas. Puis je me suis lancée. Depuis que je l'ai achetée, il y a environ 7 ans, je n'ai plus raté un seul cycle en la portant.



Qu'est-ce que la coupe m'a apporté ?


1 - Un confort incroyable : C'est bien simple, je ne la sens absolument pas, à tel point, qu'en fin de cycle, quand le flux est très léger et que je ne la sors (pour la vider) que matin et soir, il m'arrive régulièrement d'oublier de la sortir le soir et de m'apercevoir le matin que j'ai passé 24h à la porter.

2 - Une hygiène irréprochable : Zéro mauvaise odeur, zéro fuite, zéro irritation, zéro déchet.

3 - Des économies substantielles : Le prix d'achat (à l'époque) était de 30 euros. Montant largement amorti quand on pense au nombre de tampons et autres serviettes hygiéniques économisés.

À l'époque les versions colorées n'existaient pas. Dommage, car je trouve ça plutôt joli !



Le petit plus : En portant la coupe menstruelle, on peut pratiquer un nombre illimité d'activités physiques diverses et variées, du déménagement à la natation en passant par la marche ou la danse, sans craindre aucune fuite.

Le petit moins : J'ai adopté la coupe alors que je n'étais plus étudiante et que je travaillais déjà à domicile, donc avec un nombre de déplacements à la journée quasiment nul. Je n'ai pas trouvé d'inconvénient à sortir la coupe chez moi pour la vider. Si j'avais dû le faire au bureau ou à la fac, j'aurais peut-être trouvé ça plus embêtant. Il m'est arrivé, ceci dit, d'être en déplacement (en formation ou chez des amis) à l'extérieur, et j'ai trouvé assez aisé de nettoyer la coupe simplement avec un peu de papier toilette avant de la remettre en place, au lieu de la rincer à l'eau au lavabo comme je le fais chez moi habituellement.

Pour plus d'informations, je vous mets un lien en français vers le site des utilisatrices de coupes menstruelles, très complet.



(À l'époque où j'ai acheté la mienne, les rares infos disponibles étaient en anglais. Heureusement, aujourd'hui, l'usage de cet objet étrange semble se démocratiser quelque peu, et on trouve des témoignages d'utilisatrices dans des langues diverses et variées.)
Comme vous le verrez sur le site en question, il existe aujourd'hui plusieurs dizaines de marques qui commercialisent cet objet. Si toutes les versions prennent plus ou moins la même forme, les noms diffèrent quelque peu d'une marque à l'autre. Il se trouve que la mienne s'appelle Mooncup, mais la Divacup ou la Ladycup sont tout aussi valables.


En complément de cette protection intime révolutionnaire, parce que j'ai un début de cycle très abondant, j'utilise des protège-slips lavables en coton bio (oui, je sais, c'est la classe :P), qui m'ont tout autant changé la vie que la coupe menstruelle.



Fini les poils coincés dans les languettes autocollantes, fini l'entrejambe qui transpire et qui colle au contact du plastique, fini la corvée mensuelle de l'achat au supermarché des multiples paquets de serviettes hygiéniques ou de tampons...

Les protège-slips lavables se fixent à l'aide d'un bouton pression en plastique et sont extrêmement doux au toucher. Ils se lavent facilement à la machine ou à l'eau et au savon et sont réutilisables de nombreuses fois.

De plus, on en trouve dans des coloris tous plus jolis les uns que les autres.

Une amie avec qui je parlais du sujet pour la première fois m'a avoué trouver ces habitudes très bizarres. Je crois, moi, qu'il suffit de tester ces méthodes alternatives par soi-même pour être convaincues qu'elles valent le coup d'être utilisées :-) Après, à chacune de trouver le juste milieu selon ses propres critères, motivations et possibilités. C'est comme pour les couches lavables que j'ai mises à ma fille : j'avais opté pour un système à mi-temps qui avait l'avantage de satisfaire à la fois mes convictions écologiques et de ne pas me compliquer la vie lorsque nous étions en sortie. (J'en parlerai une autre fois si ça en intéresse certaines.)



Alors, vous attendez quoi pour sauter le pas ?





jeudi 10 juillet 2014

Le sport et moi, ça fait deux

Ceux qui me connaissent bien savent combien il est inutile de me parler de sport, sous quelque forme que ce soit. Je ne fais pas de footing pas, pas de vélo, pas de natation, et ne suis pas inscrite à l'un des nombreux cours de zumba qui ont fleuri un peu partout ces dernières années (oui, même jusque dans mon trou perdu, on connaît la zumba !).

Mon désamour pour le sport ne date pas d'hier, puisqu'à l'école déjà j'étais souvent la dernière choisie quand le prof de sport demandait aux élèves-capitaines de constituer leurs équipes de foot, volley ou handball.

On comprendra aisément pourquoi j'étais ravie de me faire porter « indisposée » dès que l'occasion se présentait

Enfant et adolescente, mon sport à moi se limitait à quelques brasses à la mer pendant l'été, et quelques échanges de raquette de plage ou de badminton. Depuis que je suis adulte, je ne vais plus qu'en de rares occasions à la plage et je ne nage quasiment plus.

Paradoxalement, je suis en couple avec un homme qui aime le sport. Pas au point de faire des compétitions, certes, ou bien d'être inscrit dans un club, mais il pratique régulièrement la musculation à domicile et aime à mesurer le résultat de ses efforts à grand renfort de pesées sur la balance.

À nos débuts, il a essayé de me convertir, ou de me convaincre, et j'ai essayé de pratiquer quelques exercices avec lui. Mais je me suis vite lassée. Et puis, allez savoir pourquoi, j'ai une relation au sport très pudique, sans doute liée à la perception que j'ai de mon corps, qui fait que je suis à l'aise pour faire du sport, quel qu'il soit, uniquement quand je suis seule (je ne supporte pas le regard d'autrui sur mes efforts personnels).


Et puis, les années passant, la grossesse de ma fille étant passée par là et ayant embrassé un travail extrêmement sédentaire, j'ai bien vu que les risques d'empâtement étaient plus que réels. La prise de conscience est arrivée progressivement et insidieusement. C'est la première étape, bien sûr, mais le plus dur reste encore à faire :

1) Trouver le temps
2) Trouver un sport qui me plaise vraiment
3) Maintenir les efforts dans la durée

Je suis pleine de bonnes résolutions. Depuis 2 mois environ, je me motive presque toutes les semaines pour aller marcher. 

Je vous entends d'ici : « Quoi, de la marche ? Mais c'est pas du sport, ça !?  »

Alors, si, la marche, c'est du sport, la preuve, c'est que c'est une discipline olympique, et toc. Bon, d'accord, je suis loin d'adopter l'allure des marcheurs olympiques, hein, mais quand je marche, je marche d'un bon pas. J'ai lu (ou entendu) quelque part que, pour que la marche soit efficace, il faut en faire au moins 30 minutes d'affilée. Donc, le trajet que je fais tous les jours pour aller chercher Mistinguett à l'école, même s'il comporte une pente assez raide à gravir, comme il ne me prend que 12 minutes, ne compte pas...

Il a fallu donc que je m'aménage du temps pour ça. Ça a l'air bête à dire, comme ça, mais trouver du temps dans son emploi du temps pour pratiquer une activité qui m'a toujours paru plus que secondaire, est loin d'être un pari gagné d'avance :-). D'où l'intérêt de choisir un sport qui me motive vraiment. Donc, depuis 2 mois environ, j'essaie d'aller marcher 1h à 1h30 tous les week-ends. Je vais marcher dans la campagne environnante si je suis accompagnée. Sinon, si je suis seule, je fais le tour du village, quitte à passer plusieurs fois au même endroit, en explorant les ruelles jusque là inconnues de moi. J'aime ces moments où je suis en mouvement permanent. Si je suis dans la campagne, je profite à fond du grand air et du paysage. Si je suis dans le village, j'ouvre grand mes yeux et mes oreilles pour capter tout ce que je ne vois pas d'habitude lorsque je passe aux mêmes endroits, absorbée par mes tâches et objectifs prédéfinis.


Cette semaine, c'est la première semaine de vacances pour les écoliers. Comme je ne suis pas moi-même encore en vacances, et que M. Isis travaille également aussi, Mistinguett est chez sa mamie pour la semaine. Je me suis retrouvée, malgré mon travail, avec du temps que je n'ai plus eu depuis 4 ans et demi. Du temps en rab', à ne plus savoir qu'en faire. Des journées élastiques, étirables à l'infini, c'était magique. J'ai fait plein de choses en quelques jours que j'avais dû laisser de côté depuis plusieurs semaines, faute de temps (Merci Maman !). Du coup, je me suis retrouvée doublement motivée pour m'occuper de moi et de mon corps. Je ne sais pas si ça va durer une fois que Mistinguett sera rentrée, mais ça fait une semaine que je fais des abdos tous les matins. Oui, oui, vous avez bien lu ! Qui l'eût cru ?!

Oh, ce n'est pas grand chose, comparé à quelqu'un qui pratique régulièrement comme M. Isis. Mais quand même. Je fais 4 à 6 séries de 20 abdos en travaillant sur le dos des exercices qui ressemblent à ça.




Puis je fais 2 à 4 séries de fessiers en travaillant à 4 pattes des exercices qui ressemblent à ça.





Eh bien, je les sens, mes abdos, maintenant :-)

Et le comble, pour quelqu'un qui n'aime pas le sport, c'est que ça me rend heureuse !
Heureuse de voir que, malgré mon passif et malgré mes a priori, je peux quand même me fixer des objectifs, aussi modestes soient-ils, m'y tenir, et m'en trouver satisfaite.

Comme quoi, dans la vie, rien n'est acquis, et tout est modifiable.

Reste à savoir si je vais pouvoir maintenir ce rythme sur le long terme !




Et vous, le sport, ça vous branche ou ça vous ennuie ?