mardi 26 novembre 2013

Vol d'étourneaux et élucubrations linguistiques

L'hiver dernier, j'ai eu l'occasion d'observer un vol d'étourneaux impressionnant. Comme nous avions emménagé à la campagne depuis quelques mois à peine, c'était la première fois que nous voyions autant d'oiseaux en même temps. Nous avons fait une vidéo pour immortaliser la beauté de ce moment fugace. J'espère que nous verrons encore ce phénomène cette année !



À l'époque où j'ai vu passer ces oiseaux pour la première fois, je ne savais pas de quelle espèce il s'agissait. Depuis,  Mahie m'ayant aiguillée, j'ai fait quelques recherches pour m'assurer qu'il s'agit bien d'étourneaux.







Maintenant, je sais que les oiseaux curieux que je vois souvent trottiner dans mon jardin, bien rangés en rang d'oignon, par groupe de 4 ou 5, sont en fait des étourneaux. J'aime bien ces oiseaux : ils ont une bonne taille, ce qui permet de les observer à loisir de loin, et ne sont pas particulièrement bruyants, contrairement aux pies, par exemple.

En faisant mes recherches, j'ai appris que certaines agglomérations les considèrent comme nuisibles, à cause de leur nombre et des fientes qu'ils sèment à tout-va. J'ai envie de dire : « Et les hommes, il sèment bien pire que des fientes partout où ils sont, non ? »






J'ai également appris un nouveau mot : trébuchet. Je connaissais le nom de la police de caractère (c'est d'ailleurs celle que j'utilise sur le blog, c'est pour ça que le mot a fait « tilt » :-) dans mon petit cerveau, toujours à l'affût de quelque découverte), et son sens de machine de guerre ne m'était pas inconnu. Mais je ne savais pas qu'il avait une troisième signification : un piège à oiseaux en forme de cage.


Le trébuchet, souvent confondu avec la baliste et la catapulte.
La police de caractère Trébuchet, qui tire son nom de la pièce d'artillerie.

Le piège à oiseau en forme de cage.

Tout comme le trébuchet-machine de guerre, le piège à oiseaux comporte un mécanisme mettant en œuvre le principe du mouvement à bascule. Sur la machine de guerre, il sert à lancer un projectile, tandis que sur la cage, c'est le mécanisme de fermeture du piège. En gros, c'est une machine à faire la guerre aux oiseaux...



Forte de la découverte de ce nouveau mot, et poussée par la curiosité, je me suis donc posée une grande question philosophique, qui sera l'occasion d'un petit jeu :



Mais d'où tirent donc leur nom les autres polices de Blogger ?

 
 
Il faut vous dire que, au cas où vous ne l'auriez pas compris, je suis une amoureuse des mots et de la langue :-) D'aucuns diront que c'est chercher midi à quatorze heures... Mais ça m'est égal, mon esprit carré adore se livrer à ce genre de petit jeu ! J'ai donc mené quelques petites recherches, pour satisfaire ma curiosité.







Pour Georgia, je pense pouvoir avancer sans me tromper qu'il s'agit du nom de l'état des États-Unis ; pour Courrier, ça n'est pas bien sorcier à deviner non plus ; Helvetica renvoie sans doute à la rigidité suisse, et Times était la police utilisée par le grand journal new yorkais (il paraît qu'ils ne l'utilisent plus aujourd'hui).


 D'autres sont, en revanche, plus mystérieux, comme Arial, pour lequel je n'en ai absolument aucune idée !


Avez-vous des infos sur l'origine du nom de la police Arial ?


Et Verdana. Une petite idée ? (Pour celle-ci, j'ai effectué quelques recherches et vous livrerai la réponse dans quelques jours...).

Je n'ai cité ici que les polices proposées par défaut pour le modèle que j'utilise sur mon blog.

Connaissez-vous l'origine des noms d'autres polices que vous aimeriez me faire partager ?

(Oui, je sais, je suis sans doute la seule à me poser des questions aussi tordues qu'insignifiantes !)

samedi 23 novembre 2013

Biopic et pique et colegram...

J'aime bien les biopics. C'est une façon divertissante de découvrir la vie d'une personnalité, tout en apprenant des choses sur une période historique ou sur un domaine particulier.

Mais, comme vous le savez, je ne vais pas souvent au cinéma. Alors je me rattrape à la télévision ou en DVD, à l'occasion.

Il y a quelques années, j'ai vu un film en deux parties sur Che Guevara. C'est un film dur, car il montre la réalité de la guérilla, sans demi-teinte. C'était une démarche volontaire de ma part (l'un des rares films que j'ai vus au moment de sa sortie, sur grand écran !) car j'ai l'impression de ne rien connaître (ou si peu) sur l'histoire de l'Amérique latine, ce qui me gêne. Oui, parce que j'ai quand même fait des études de civilisation hispanique, alors que j'ai l'impression de ne pas avoir appris, ou retenu, beaucoup de choses sur les différents pays latinos. Alors, oui, je sais que Lima est la capitale du Pérou et qu'Eva Perón appartient à l'histoire de l'Argentine tout comme Auguste Pinochet appartient à celle du Chili, mais c'est à peu près tout :-(   

En allant voir le Che, j'ai comblé quelques lacunes.

Dans un autre genre, toujours dans la catégorie des films biographiques, j'ai vu en vrac :


Coluche, l'histoire d'un mec, dans lequel j'ai trouvé François Xavier Demaison totalement bluffant. Tout le monde connais Coluche par le biais des Restaus du Cœur. Certains se souviennent qu'il avait poussé le comble de l'ironie jusqu'à se présenter aux élections présidentielles de 1981, face à François Mitterand. L'occasion de se replonger dans l'atmosphère de l'époque.
Je crois que celui-là je l'ai regardé surtout pour la performance de l'acteur :-)





Coco avant Chanel, parce cette femme traîne une odeur mystérieuse dans son sillage et que c'est quand même une légende de la mode, et la figure par excellence du bon goût à la française exportée partout dans le monde. J'ai bien aimé.







Il y a une catégorie de biopics que j'affectionne particulièrement : ceux consacrés à des vies de chanteurs. Petit aperçu de ceux que j'ai vus :

Gainsbourg (vie héroïque). Un très bon film, superbement mis en scène par Joann Sfar, un homme issu du milieu de la bande dessinée, ce qui se voit dans le film. Le chanteur y est incarné par Eric Elmosnino, dont il faut souligner l'excellente performance. Le seul reproche que je ferais au film est le choix du titre, qui tombe un peu comme un cheveu sur la soupe, car la vie de Gainsbourg n'a absolument rien d'héroïque, et lui était loin de se considérer comme un héros.


Dans les toutes premières secondes de la vidéo ci-dessus, on aperçoit le double de Gainsbourg, une espèce de pantin au long nez et aux grandes oreilles, qui apparaît au moments les plus inopportuns dans le film, pour lui souffler des répliques ou le pousser vers le vice.


 


La Môme, que je ne pense pas avoir besoin de présenter. Le film est un peu mou par moment ou traîne un peu en longueur, mais la performance de Marion Cotillard, ainsi que celle de Jil Aigrot, la chanteuse engagée pour enregistrer les titres de Piaf, rendent un bel hommage à ce monument de la chanson française.






Ray, un magnifique film, qui nous prend aux tripes plus souvent qu'à son tour. Le petit Ray, devenu aveugle âgé de quelques années à peine, assiste impuissant à la mort de son petit frère. Devenu adulte, adulé pour son talent mais écrasé sous le poids de la culpabilité, il plonge dans l'héroïne et trompe sa femme.

Ci-dessus un extrait du film où l'on voit comment sa femme réagit lorsqu'il entonne une chanson clamant son amour pour elle, sur un air de Gospel, véritable sacrilège à l'époque...



Tina, un film retraçant la rencontre de la chanteuse avec son mari et mentor, Ike Turner. L'histoire de sa descente aux enfers face à un mari jaloux et violent contre lequel elle se retrouve totalement impuissante. Le film montre comment elle finit par s'en sortir, grâce à une amie et au bouddhisme.


Ces deux derniers artistes appartenant de surcroît à un univers musical qui me touche particulièrement, j'ai été plus que ravie de les voir. Grâce à Tina, j'en ai appris plus sur sa carrière avec Ike, que je ne connaissais pas (je connaissais uniquement sa carrière solo, démarrée après sa rupture avec Ike). J'ai en particulier appris que le duo Ike & Tina était le créateur du célébrissime River Deep, Mountain High. Dans Ray, j'ai redécouvert de la même manière des titres phares tels que Hit the Road Jack.


Et vous, aimez-vous les biopics ? Certains vous ont-ils particulièrement marqué ?




De mon côté, parmi ceux qui ont déjà été produits, je sais que j'aimerais voir Frida (sur l'artiste peintre mexicaine Frida Kahlo, appartenant au mouvement surréaliste). Il paraît que les milieux informés parlent d'un biopic sur Elton John à venir, ainsi que d'un autre, plus hypothétique, sur le groupe Queen (si le projet abouti, je crois que, pour une fois, je serai la première à courir le voir au cinéma !).



vendredi 22 novembre 2013

Passage en mode « hibernation »



Eh oui, ça y est, je suis entrée en mode « hibernation » ! - à cause du froid et de l'hiver, bien sûr.

Qu'on soit bien d'accord, je ne parle par de la date du calendrier, le jour du 21 décembre où il est inscrit HIVER en grosses lettres, au cas où on aurait oublié qu'il est là. Non, je parle de l'hiver au sens large du terme, de l'arrivée du froid, si vous préférez, et de son cortège d'associations d'idées désagréables : froid, vent, pluie, givre, neige, rhume, toux, nez qui coule, et j'en passe et des meilleures !

 
Vous l'aurez compris, je fais partie de celles qui n'aiment pas l'hiver. Bon, je sais, c'est assez répandu comme sentiment, mais on trouve quand même quelques personnes qui apprécient cette saison :-) Il y a d'ailleurs de bonnes raisons d'aimer l'hiver, ne serait-ce que pour se réchauffer au coin du feu !


Ou, pour certains, parce que c'est le moment tant attendu de Noël...


De mon côté, ce n'est pas tant l'hiver en soi que je n'aime pas, c'est tout ce que cette saison, qui dure toujours trop longtemps à mon goût, m'oblige à faire malgré moi. À commencer par la cessation de mes activités d'extérieur, comme le jardinage ou les simples visites de courtoisie rendues à mes plantes presque quotidiennement quand le temps le permet. Oubliées également les promenades que j'aime à faire dans le village ou dans les champs (il fait bien trop froid pour ça !), car le principal problème du froid, en ce qui me concerne, est la maladie, qui profite du moindre courant d'air pour s'insinuer en moi. Je suis abonnée aux rhumes en hiver, et ça ne date pas d'hier !


Conséquence non négligeable, pour me prémunir contre les rhinites, bronchites, otites et autres joyeusetés menant droit chez l'ORL, je suis condamnée à superposer d'innombrables couches de vêtements sur mon corps, me transformant en véritable bibendum :-(



Moi qui apprécie particulièrement de porter jupes et robes, pour la liberté de mouvement qu'elles procurent, je suis condamnée à porter des collants, non pas avec des jupes, mais sous des pantalons, et ce de novembre à début avril. Dans la journée, je porte au minimum quatre couches de hauts superposées, sans oublier l'éternel foulard autour du cou, élément indispensable de la panoplie de la parfaite-mémé-au-coin-du-feu, et signe inéluctable que l'hibernation a bel et bien commencé.

Évidemment, ceci n'est pas vraiment du goût de mon cher et tendre...

L'une des autres conséquences est que je ne peux plus amener ma fille à l'école à pied. En temps normal, il nous faut 10 à 12 minutes. Avec le froid, le vent glacial soufflant presque tous les jours en hiver, le trajet traîne en longueur. Il y a, bien sûr, la peur qu'elle prenne froid, elle aussi, malgré les bonnets, écharpes et gants soigneusement mis en place, et puis le concert de :

« Maman, j'ai froid ! »
« Maman, y'a du vent ! »
« Maman, j'ai mal aux jambes ! »
« Maman, mon nez y coule ! »
« Maman, je suis malaaaaaaaaaade ! »

qui finit par avoir raison de ma fibre écologique..., et me contraint à prendre la voiture pour moins de 2 km :(



C'est agaçant, car j'aime aller à l'école à pied ! C'est tonifiant, le matin, de monter la colline jusqu'à l'école. Mais pas dans le froid, non !

Vivement le printemps, les amis !




NB : Je ne suis l'auteur d'aucune des illustrations. Elles ont toutes été piochées sur Internet.




mercredi 20 novembre 2013

Les Enfants de la Terre - 1


On m'a parlé des Enfants de la Terre il y a bien longtemps, et j'ai mis du temps à acheter le premier tome. À l'époque, lassée de l'anglais en tant qu'outil de travail, j'avais pour projet de me remettre à lire en anglais pour le plaisir mais, par peur de la difficulté ou par fainéantise, je remettais toujours à plus tard l'achat de livres dans la langue de Shakespeare. J'ai fini par me décider à passer commande des deux premiers tomes, il y a 5 ans de cela.

Les Enfants de la Terre est une saga en 6 volumes, écrite par une romancière américaine répondant au nom de Jean Marie Auel. La dame est née en 1936 et est toujours en vie à l'heure actuelle. Elle a publié le premier roman de la série en 1980 et le dernier en 2011. Une écriture étalée sur plus de 30 ans, ça n'est pas très commun :-)




Les six volumes sont parus dans l'ordre suivant :


1. Le clan de l'ours des cavernes (The Clan of the Cave Bear)

2. La vallée des chevaux (The Valley of Horses)

3. Les chasseurs de mammouths (The Mammoth Hunters)

4. Le grand voyage (The Plains of Passage)

5. Les refuges de pierre (The Shelters of Stone)

6. Le pays des grottes sacrées (The Land of Painted Caves)




La particularité de la saga est de se dérouler à l'ère glaciaire et d'avoir pour héroïne une femme appartenant à l'espèce des Cro-Magnon, cotoyant d'autre personnages néandertaliens. Quand j'ai commandé les premiers tomes, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Une chose est sûre, toutes mes hypothèses de scénarios et de mises en scène possibles sont tombées à l'eau dès les premières pages lues.

Aujourd'hui, je vais vous parler des trois premiers tomes et ferai un autre billet plus tard sur les trois derniers de la saga. D'une part, je pense que ce serait trop indigeste de présenter les 6 volumes en un seul billet, et d'autre part, il faut bien que je fasse durer le suspense, n'est-ce pas ? :-)

Les deux premiers tomes sont à la fois très différents et très complémentaires, mon préféré restant, de loin, le tome II, La vallée des chevaux, parmi les six : il est tout simplement magnifique !
Le troisième tome est aussi très bon : c'est la continuité du deuxième.
En revanche, le quatrième est d'une qualité nettement inférieure, tout comme les deux derniers. 




1. Le clan de l'ours des cavernes - The Clan of the Cave Bear

L'histoire se déroule donc à la Préhistoire, plus précisément 30 000 ans avant notre ère, en pleine période glaciaire (brrrr !). Ayla, une petite fille de 5 ans, se retrouve orpheline et seule à la suite d'un tremblement de terre. Recueillie par un clan qui lui est étranger, elle grandit à leurs côtés, non sans difficulté, les membres du clan ayant remarqué chez elle les traits caractéristiques d'une espèce différente de la leur. En effet, Ayla fait partie de l'espèce Cro-Magnon, tandis que sa tribu d'adoption est néandertalienne. (Wikipédia)

Ce que j'ai aimé, c'est d'être projetée dans un univers que l'on sait être ancien, et qui est cependant complètement nouveau pour le lecteur, de par l'originalité du décor et de l'époque, tout en mettant en scène des problématiques si proches de nous. Les personnages sont des chasseurs-cueilleurs qui vivent tous dans la même caverne, divisée en foyers, séparés matériellement par de simples pierres posées au sol. L'auteur dresse le portrait d'une société patriarcale, vénérant Ursus, l'ours des cavernes.
Dans cette société, hommes et femmes ne possèdent pas les mêmes « souvenirs » (memories en anglais), qu'on pourrait apparenter à l'instinct. 



Les hommes chassent, ce que les femmes n'ont pas le droit de faire.
Le sorcier (qui célèbre les rituels rythmant la vie du clan) ainsi que le chef du clan, sont toujours des hommes.

Les femmes ne chassent pas, mais savent reconnaître les plantes et leurs vertus. 
Les guérisseuses sont toujours des femmes.

Ayla est recueillie par Iza, la guérisseuse du clan, et Creb, son sorcier.  

Tous les membres du clan possèdent un totem (le nom d'un animal, un peu comme nos signes astrologiques...), qui le définit et le protège.


Je ne veux pas vous raconter l'histoire pour ne pas vous gâcher le plaisir de la lecture, si jamais cette série vous tentait. Je dirais donc simplement que, de ce volume-ci en particulier, se dégage une atmosphère assez sombre et oppressante par rapport aux volumes suivants, car les personnages parlent très peu (ils utilisent en fait un langage essentiellement composé de signes faits avec les mains). De plus, il s'agit d'une société très rigide, où Ayla, qui y est étrangère, a du mal à trouver sa place. À la fin du roman, suite à de nombreuses altercations et épisodes particulièrement douloureux (avec Broud, le fils de Brun, le chef du clan), celle-ci est d'ailleurs contrainte de quitter le clan définitivement.



2. La vallée des chevaux - The Valley of Horses

Ce deuxième volume raconte la vie d'Ayla, partie à la recherche de sa propre espèce, surnommée « Les Autres » par les membres du clan. Pendant la moitié du livre, elle voyage seule vers le nord, espérant rencontrer quelques uns de ses semblables. Au bout de plusieurs mois de marche, désespérant de trouver ceux qu'elle cherche, elle s'installe dans une petite grotte, dans une vallée peuplée de chevaux sauvages (les animaux n'étaient pas encore domestiqués à l'époque).
Se sentant bien seule, elle en vient à domestiquer une jeune pouliche recueillie après avoir tué sa mère lors d'une chasse, puis un lionceau, qui deviendront ses compagnons et l'aideront à chasser.
Lors d'une séance de chasse, elle tombe sur deux hommes appartenant à son espèce. L'un est tué, tandis qu'elle parvient à sauver l'autre, Jondalar.



Le passage de la convalescence du jeune homme, préludant de la rencontre amoureuse avec Ayla, est amené avec maestria par l'auteur depuis le début du livre. En effet, ce roman se distingue du précédent par sa construction alternant un chapitre sur l'histoire d'Ayla avec un chapitre sur les déplacements de Jondalar, jusqu'au moment de leur rencontre (environ au milieu du roman). Jondalar est un homme de Cro-Magnon, faisant partie de la tribu des Zelandoni, dont le lieu de sédentarisation correspond plus ou moins au Sud-Ouest de la France. Au début du livre, il quitte sa famille et sa tribu pour entreprendre un Voyage, au cours duquel il rencontre d'autres tribus amies composées d'hommes de Cro-Magnon.

La société dont est issue Jondalar est radicalement opposée à celle du Clan, où a vécu Ayla pendant son enfance et ses premières années en tant que femme. C'est précisément de ces différences que se nourrit la rencontre de ces deux êtres solitaires.


Les Zelandoni vouent un culte à la Déesse mère, appelée Doni dans la saga. Les femmes, qui jouent un rôle prépondérant dans leur société, sont considérées comme sacrées par les hommes, car c'est elles qui donnent naissance aux enfants.
Les hommes de Cro-Magnon possèdent un langage articulé, qui diffère d'une tribu à l'autre, ainsi que des arts évolués (musique, chant, peinture, sculpture, etc.). Les membres du Clan connaissent également la musique et la danse, mais l'auteur insiste sur leur forme primitive par rapport à celle des « Autres ».

La rencontre entre ces deux sociétés, réduite à l'échelle d'un homme et d'une femme, est fabuleusement mise en scène par Jean M. Auel. Rien que pour ce passage, je vous conseille de lire ne seraient-ce que les deux premiers tomes. Le premier pour vous imprégner du monde d'Ayla, et le deuxième pour la beauté de la rencontre de ces deux êtres, chacun si seul à sa propre manière.

La façon dont Ayla réapprend à parler, notamment, est extrêmement émouvante. J'ai eu plus d'une fois la larme à l'œil :-)





3. Les chasseurs de mammouths - The Mammoth Hunters


À la fin du tome II, Ayla décide d'accompagner Jondalar dans son Voyage. Le couple part donc à l'aventure et, dans le tome III, rencontre une autre tribu Cro-Magnon, les Mamutoï, un peuple chasseur de mammouths.
Au cours de cet opus, diverses péripéties se produisent, dont l'adoption d'Ayla par les Mamutoï, l'éveil d'Ayla à la spiritualité par le chamane de cette tribu, Mamut, sans oublier l'attraction que ressent Ayla pour Ranec, un métis sculpteur d'ivoire appartenant à la tribu.

Dans ce troisième volume, le thème du racisme est par ailleurs très présent. On avait déjà appris dans le tome précédent que les « Têtes Plates » (flatheads en anglais), nom donné aux néandertaliens (le clan ayant recueilli Ayla étant petite fille) par les tribus Cro-Magnon, sont considérés comme des animaux et non comme des hommes à part entière (en particulier parce qu'ils ne possèdent pas de langage articulé). Ce dénigrement, souligné à maintes reprises par l'auteur, est la source de malentendus d'abord entre Ayla et Jondalar, puis de conflits à divers degrés avec les membres des tribus qu'ils rencontrent. Jondalar lui-même éprouve d'abord de la honte pour le passé d'Ayla, puis de la gêne quand elle l'explique aux autres Cro-Magnon.

Tout au long des trois tomes (et du reste de la série), Ayla a maintes fois l'occasion de prouver ses talents de guérisseuse appris de sa mère de substitution, Iza, une Tête Plate, ce qui lui permet de tenir tête à ces accusations difficiles à supporter.




J'ai aujourd'hui volontairement souligné les aspects positifs des Enfants de la Terre. Mon prochain billet sur cette saga vous détaillera ce que je n'ai pas aimé (car il y a aussi des choses mal amenées, malvenues ou sans intérêt !), avant de vous parler des trois derniers tomes de la série.

Suspense, suspense :-)

Au fait, connaissiez-vous Les Enfants de la Terre






Suite de mes impressions sur Les Enfants de la Terre




vendredi 15 novembre 2013

Peter Hollens ou la magie du chant a capella

Aujourd'hui, je vais vous présenter un jeune chanteur que j'ai découvert par hasard, au gré de mes errements sur YouTube.

J'ai récemment vu le film Le Hobbit : Un voyage inattendu, de Peter Jackson, réalisé d'après le roman de J. R. R. Tolkien.
(Oui, je sais, je suis à la traîne.. Comme je l'ai dit, le cinéma, c'est pas que je n'aime pas, mais ça m'interpelle moins que les bouquins ou la musique...)

J'ai été émue par la bande son du film, et en particulier par le chant des nains* :




Entre parenthèses, je trouve que Howard Shore, le compositeur de la BO, a fait du bon boulot sur ce film, alors que j'avais moins aimée celle du Seigneur des Anneaux, plus quelconque ou passe-partout, à mon humble avis. Ici, Howard Shore a tout d'abord trouvé un thème magnifique, et a ensuite su le reprendre intelligemment tout au long du film, avec divers arrangements aussi différents que réussis. Je trouve ça nettement plus abouti et donc beaucoup plus plaisant à l'oreille :).


En quête d'informations et de plus d'extraits musicaux similaires, je me suis mise à faire quelques recherches sur YouTube et suis tombée, par hasard, sur un certain Peter Hollens*, qui a fait de très belles reprises de bandes son de films, mais aussi de chansons dites pop rock, en passant par des titres plus proches du chant classique ainsi que par des musiques de jeux vidéo (si, si !).

Voici ce qu'il a fait de Misty Mountains, le chant des nains :




Pour comparaison, la version originale est ici



Peter Hollens a également repris le chant de Pippin**, qui fait partie de la bande originale du Seigneur des Anneaux (que j'avais beaucoup aimé également, contrairement au reste de la bande son) :




Pour info, on trouve l'original ici.

Et en français, ici.




Peter Hollens
est un jeune chanteur-auteur-compositeur américain, spécialisé dans le chant a capella, et plus particulièrement dans le chant multi-piste (multi track en anglais). Si le chant a capella consiste à chanter sans être accompagné d'aucun instrument, la technique du multi-piste n'est pas, à l'origine, réservée au seul chant. L'enregistrement multi-piste, couramment utilisé en studio d'enregistrement, est un procédé qui permet d'enregistrer plusieurs pistes sonores (voix ou instruments) séparément, pour ensuite, en les synchronisant, obtenir un morceau mélangeant plusieurs voix et/ou instruments. 

Le chant a capella multi-piste, tel que pratiqué par Peter Hollens ainsi que par d'autres chanteurs autodidactes et/ou auto-produits présents sur la toile, lui permet d'enregistrer plusieurs pistes de chant pour un même morceau, toutes réalisées avec sa propre voix, ensuite mixées pour obtenir un chant à plusieurs voix. Les voix peuvent être des mélodies différentes, ou bien la même mélodie dans une tonalité différente par exemple. On peut également ajouter des pistes de beatboxing, qui consiste, uniquement avec la voix - et le corps, pour certains artistes, à recréer les effets d'une boîte à rythme. (En français, on parle parfois de « boîte à rythme humaine ».) Une fois toutes les pistes superposées, l'effet musical est impressionnant.



Peter Hollens s'est fait connaître des Américains lors d'un télé-crochet consacré au chant a cappella, Sing-Off (dont nous avons eu une édition française, il y a quelques années, diffusée sur France 2).
Il est très présent sur la toile via YouTube et les réseaux sociaux, où il a, outre de nombreuses reprises, publié certains titres originaux (écrits par lui-même).



Ses vidéos sont bourrées de talent et/ou d'humour, ce qui ne gâche rien, et sont souvent le fruit d'une collaboration avec un autre jeune talent de son pays. Notamment avec Lindsay Stirling, une violoniste ayant remporté America's got Talent - édition américaine de l'émission Incroyable talent diffusée sur M6), ou bien avec sa femme, ou encore avec des artistes d'univers différents, comme le rappeur invité dans la vidéo de Don't Stop me now, ci-dessus.

Grâce à ce jeune artiste, j'ai pu découvrir, ou redécouvrir, des titres ou groupes que je ne connaissais pas. 

Plus précisément, j'aimerais vous faire partager ma découverte de cette magnifique chanson traditionnelle américaine :




Ainsi que cette reprise, à écouter impérativement les jours où on a le moral dans les chaussettes (!) :



L'original, chanté par un groupe de jeunes américains intitulé Fun, est ici. (J'aime les deux versions.)



Après ce bref aperçu (car le jeune homme est très prolifique*** !), je vous laisse trouver sa page par vous-même et découvrir les morceaux qui vous parleront à vous personnellement :-)

Je vous quitte avec cette vidéo d'un autre groupe de chant a capella, français cette fois, ayant connu son heure de gloire dans les années 1990, et que j'ai toujours plaisir à écouter à l'occasion. Mon titre préféré :




Bonne écoute et à bientôt !



* Je tiens à préciser que je ne connais pas Peter Hollens personnellement. Je n'ai pas de parts dans ses ventes de disques non plus :-) C'est juste que sa musicalité m'a séduite, et que j'ai eu envie de la partager avec vous !

** À noter, l'excellente qualité du texte, en anglais comme en français. Moi qui suis très sensible aux mots, je le suis aussi aux paroles de chansons...

*** Le monsieur a publié tellement de vidéos que j'ai eu beaucoup de mal à faire ma sélection en rédigeant ce billet. J'ai essayé de vous montrer les diverses facettes de son talent, mais je ne voulais pas non plus vous assommer...




 

dimanche 10 novembre 2013

Sacs à malice


Aujourd'hui, je souhaite vous montrer quelques sacs que j'ai réalisés de mes petites mains au cours de ces dernières années.

Malheureusement, je n'en ai que trois à vous présenter, car je les ai presque tous offerts, en oubliant de les prendre en photo avant (eh oui, avant je ne tenais pas de blog, et je ne pensais pas que j'éprouverais un jour l'envie d'exposer, en toute modestie, mes œuvres !)






Ce premier modèle est un petit sac en bandoulière réalisé au crochet, à partir de restes de fils de coton que j'utilisais, plus jeune, pour faire des bracelets dits brésiliens. En souvenir de cette époque, j'ai confectionné la bandoulière du sac avec cette technique (en oubliant qu'une anse de sac est BEAUCOUP plus longue qu'un simple bracelet. Ça m'a pris un temps fou !). J'ai, par ailleurs, dû faire preuve d'ingéniosité pour éviter que les fils, extrêmement longs, ne s'emmêlent sans cesse. Si vous êtes sages, je vous dévoilerai mon secret dans quelques jours. Vous qui avez déjà réalisé des bracelets brésiliens faits uniquement avec des nœuds, comment auriez-vous fait ? :D  

Si vous n'avez jamais fait de tels bracelets, imaginez-vous tisser, ou coudre, avec non pas un, mais six fils mesurant chacun plusieurs mètres de long, que vous devez nouer les uns aux autres, les fils à nouer ensemble changeant à chaque fois (évidemment, sinon, ça n'est pas drôle !)






Le deuxième sac est un « sac-parapluie », ou un « parapluie-sac », c'est comme on veut !
Vous l'aurez deviné, pour le fabriquer, j'ai recyclé un vieux parapluie - pas si vieux que ça, en fait, car on me l'avait offert peu de temps auparavant. Comme il n'a pas résisté à la première tempête que nous avons dû affronter ensemble, et que je trouvais dommage de m'en séparer alors que je venais tout juste de le recevoir, j'ai résolu de lui offrir une deuxième vie :-)
Avant de me mettre à la couture, je l'ai désossé, puis ai décousu toutes les coutures (attaches des baleines et coutures entre pans de toile). Pour pouvoir réutiliser toute la toile, il faut prendre garde à ne pas la déchirer en ôtant les baleines.
Le parapluie était conçu avec une couleur pour l'extérieur (le violet) et une autre pour l'intérieur (le gris). Une fois mes six triangles décousus, j'en ai disposé quatre en alternant les faces grises et violettes, pour former mon sac, et les deux triangles restants m'ont servi à confectionner les anses.
La petite fleur que l'on voit à la base d'une anse se trouvait, à l'origine, sur le dessus du parapluie. Vous pourrez constater également que j'ai conservé le petit scratch d'attache du parapluie pour fixer le sac une fois plié en 18.






Enfin, le dernier modèle est un sac entièrement réalisé au crochet. Sa confection m'a pris beaucoup de temps, car c'est l'un des premiers ouvrages que j'ai crocheté après une longue pause d'une dizaine d'années.

À d'autres reprises, avant ou après les pièces uniques que je viens de vous présenter, j'ai joué avec les couleurs, les matières et les techniques pour réaliser d'autres sacs ou pochettes, qu'à mon grand regret, je ne peux vous montrer ici, certains d'entre eux ayant même été offerts à des personnes que je ne côtoie plus aujourd'hui, contrairement aux personnes à qui j'ai offert les deux modèles aux crochets que vous voyez ici, offerts à des personnes que je voie toujours, qui se reconnaîtront sans doute :-)

Le sac-parapluie, en revanche, est resté en ma possession : C'est mon sac à courses, qui me suit absolument partout...



Mais « Pourquoi diable faire des sacs ? », me direz-vous ?

Eh bien, pour plusieurs raisons :

La toute première, c'est pour le plaisir de l'avoir fait soi-même : Ah, le plaisir de la créativité ! C'est quand même quelque chose que de se creuser la cervelle pour trouver une idée un tant soit peu originale, puis, de passer du temps à réaliser la pièce, de se dire qu'avant de le faire, il n'y avait rien, et que malgré tout, un objet a été créé. D'aucuns diraient qu'il y a quelque chose de magique dans le processus créatif, n'est-ce pas ? Et puis, le sac reste l'objet utile par excellence. On a toujours besoin d'un sac, que ce soit pour faire ses courses ou transporter des affaires, ou encore d'une pochette pour mettre son téléphone ou appareil photo, d'une trousse à maquillage, etc. Bref, les utilisations et déclinaisons sont multiples !



La deuxième, c'est pour le plaisir d'offrir : Ah, le plaisir qu'on éprouve en confectionnant, ou choisissant, tel ou tel objet en pensant expressément à une personne aimée (ou moins aimée, d'ailleurs !). Le plaisir de l'emballage aussi, qui relève presque du rituel, chez moi :D Et enfin le plaisir de voir l'autre ouvrir son cadeau, sublimé par le fait que l'autre choisisse de l'utiliser ou l'exhiber. Il y a sans nul doute un peu de magie là-dedans également...



Et la troisième, mais non des moindres : c'est une manière de réduire l'emploi des sacs plastiques, et donc les déchets, comme le rappelait Mahie à la fin de son excellent billet d'il y a quelques temps. Un moyen comme un autre de participer de manière ludique et créative à l'effort écologique. En offrant un sac fait-main, on incite l'autre à l'utiliser, sans même avoir besoin d'agiter le spectre de l'écologie et de la fin du monde sous son nez. Encore de la magie, vous croyez ? ;-)

(Rassurez-vous, le billet ne va par tourner à l'écologie, ce n'est pas mon intention aujourd'hui - mais vous n'êtes pas à l'abri que le sujet ressurgisse un de ces quatre :D. Et puis, Mahie a déjà fait ça tellement bien, que je ne ferais que répéter avec d'autres mots ce qu'elle a déjà dit avec force conviction ailleurs. Je vous invite, en revanche, si ce n'est déjà fait, à aller lire son billet, ainsi que celui de Dr Caso, à qui elle répondait à l'époque. Même si ce dernier est un peu éloigné de mon propos du jour, il n'est jamais mauvais de lire ce genre d'articles...)

Bonne lecture, et surtout, n'oubliez pas de cogiter à ma question de couture :-), qui vous paraîtra sans doute bien légère après avoir lu ces deux billets ! Tant pis ! Montrez-moi que vous savez, vous aussi, faire preuve d'imagination !



Édition du mercredi 13 novembre 2013

RÉPONSE À MA DEVINETTE-COUTURE :

Mahie et ParceQue NaDo n'étaient pas bien loin. D'ailleurs, j'avais bien pensé à l'astuce des petits cartons aussi, mais vu la longueur des fils (4 ou 5 mètres, si je me rappelle bien !), ça bougeait trop et ça n'aidait pas tellement.

Du coup, j'ai utilisé des épingles à nourrice :






 

L'épingle ouverte, j'ai enroulé mon fil sur la partie « fixe » (en haut sur la photo), puis j'ai fermé l'épingle pour bloquer la bobine ainsi formée. J'ai répété l'opération pour chacun des six fils composant le bracelet, et le tour était joué !

De cette manière, les fils ne se déroulaient pas seuls, ce qui était vraiment beaucoup plus pratique. Le seul inconvénient de la méthode, c'est qu'il faut interrompre le travail de temps en temps, ouvrir tour à tour chaque épingle pour dévider un peu de chaque fil, puis les refermer, avant de reprendre le travail (car une fois bloqués, ils le sont bel et bien et ne se dévident pas seuls, comme de vraies pelotes ou bobines le feraient.)

Sans cette astuce, je crois que j'aurais abandonné la partie bien avant d'avoir terminé l'ouvrage ! Et vu le résultat, ç'aurait été dommage :-)

Merci d'avoir participé avec moi à ce petit jeu futile :D



mercredi 6 novembre 2013

« Toute la musique que j'aime... »

Aujourd'hui, parlons un peu de musique !


En guise d'introduction à ma future rubrique musicale, pour planter un peu le décor de mes goûts personnels et avant de vous faire part de mes découvertes, récentes ou moins récentes, je dirais que la musique a toujours fait partie de ma vie, en m'accompagnant au travers de ses différentes étapes.
Adolescente, c'était presque une drogue - cette phase étrange de la vie où les émotions prennent une importance capitale.
Et puis, avec un papa musicien, je suis un peu tombée dans la marmite quand j'étais petite :-)

Aujourd'hui, j'en écoute beaucoup moins, faute de temps. Mais je m'y remets petit à petit, motivée, entre autres, par l'envie de faire partager mes coups de cœur à mon entourage.

Depuis quelques années, mes épisodes musicaux se résument à allumer la radio pendant que je fais la vaisselle ou le repassage, par exemple, ou bien l'autoradio, quand je sais que le trajet va durer un petit peu. J'ai donc écouté pas mal de variété ces dernières années. Et j'y ai trouvé des choses qui m'ont séduite.

Mon cœur va en général vers des titres soul ou bluesy. J'aime bien le dernier album de Chimène Badi, par exemple, Gospel&Soul.


Parlez-moi de lui

Alors, oui, c'est sans doute bien vrai pour moi : « Toute la musique que j'aime, elle vient de là, elle vient du blues. » Je me reconnais tout à fait dans ce refrain bien connu d'un certain Johnny Halliday :-)

Si le morceau a, en prime, la bonne idée d'avoir des consonances gospel, je tombe en général tout de suite sous le charme !
Et de tels morceaux, on peut en trouver un peu partout, même chez les groupes les plus inattendus dans ce répertoire :



Let me live

C'est l'un de mes titres préférés du groupe Queen, que je n'ai jamais cessé d'écouter depuis mon adolescence, et l'un des seuls (si ce n'est LE seul) titres de Queen où l'on peut entendre trois des quatre membres* du groupe chanter en lead. C'est magique :D
 

La musique de Queen est très variée. On y trouve plein de petits bijoux, connus ou moins connus...
Dans un genre tout à fait différent, un autre titre du groupe que j'affectionne particulièrement, même s'il n'est pas vraiment bluesy, soul ou même jazzy :




The Prophet's Song

C'est à mon sens l'un des titres de Queen les plus emblématiques de leur génie créatif, le pendant du très connu Bohemian Rhapsody, en plus abouti. Certains passages sont assez spéciaux et tout le monde n'appréciera pas, mais pour moi, que la voix, et les voix, touche particulièrement, c'est vraiment un morceau de choix !

Enfin, pour clore ce petit portrait musical, je dirais que les paroles d'une chanson comptent aussi énormément pour moi. De belles paroles posées sur une mélodie réussie ont souvent un effet magique :-)

Dans ce domaine, je crois que le maître en la matière, côté français, c'est monsieur Francis Cabrel, un immense poète, doublé d'un excellent musicien.

J'avais beaucoup apprécié son opus intitulé Hors saison, dont un titre en particulier :



Loin devant

Encore une fois un titre aux lointains accents de la Nouvelle-Orléans (on ne se refait pas !).

Voilà donc un bref aperçu de mon univers musical, qui est loin d'être exhaustif. Ça me semblait nécessaire avant d'écrire des billets précis sur tel ou tel artiste.

Et vous, quel genre de mélomane êtes-vous ? Plutôt rock, chansons pop ou musique classique ?



* Pour les non initiés : Freddy Mercury au chant, Brian May à la guitare, Roger Taylor à la batterie et John Deacon à la basse. Sur le titre Let me live en lien ci-dessus, on peut entendre les trois premiers se donner la réplique, alors que l'immense majorité des titres de Queen est chantée uniquement par le grand Freddy Mercury en solo.
 
 
 



lundi 4 novembre 2013

Michael Connelly : un Agatha Christie des temps modernes ?

J'inaugure ma rubrique littéraire par un billet sur un auteur américain de romans policiers, que j'ai découvert cette année : Michael Connelly.



Le premier titre que j'ai lu de ce monsieur est Créance de sang (Work Blood en VO), paru en France en 1999. J'avais entendu grand bien de ce livre et l'ai emprunté à ma bibliothèque préférée histoire de me faire une idée de ce qu'il valait. Eh bien, je dois dire que je n'ai absolument pas été déçue ! Le roman est très bien écrit (et extrêmement bien traduit par un certain Robert Pépin*), l'intrigue est très ingénieusement ficelée, et l'hémoglobine n'étant pas omniprésente, la lecture n'en est que plus agréable.



Le titre peut laisser songeur, ou du moins induire en erreur, de prime abord : il ne s'agit pas d'une  histoire banale de vengeance (« œil pour œil, dent pour dent »), ou du moins pas directement. Je ne parlerai pas de l'histoire pour ne pas dévoiler les passages clés de l'intrigue, mais sachez simplement que la créance (ou dette) est en fait ce qui lie l'enquêteur, Terry McCaleb, à l'une des victimes du roman. En effet, dès les premières pages du livre, on apprend que l'ex-inspecteur McCaleb, alors à la retraite et en repos forcé suite à une greffe de cœur, porte dans sa poitrine celui de Gloria Torres, assassinée à bout portant et de sang froid dans une épicerie. En recevant son cœur qui lui a sauvé la vie, il a contracté une dette envers elle, qu'il ne peut rembourser que d'une seule et unique manière : il lui faut à tout prix retrouver son assassin.

Au début du livre, McCaleb est contacté par la sœur de la victime, qui souhaite qu'il reprenne l'enquête du FBI sur l'assassinat de sa sœur, alors au point mort.

McCaleb, en partant de rien ou pas grand chose, remonte la piste d'un tueur en série pas comme les autres. Au fil des pages, l'intrigue se tisse, de plus en plus dense, jusqu'à ce que les pièces du puzzle se mettent en place pour le dénouement final, pour le moins surprenant.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre, à tel point que je le ferais entrer sans hésitation dans mon Top 10 (que je vous présenterai sans doute un peu plus tard ;-) ).




Du même auteur, j'ai donc voulu lire d'autres titres, pour voir s'il s'agissait juste d'un éclair de génie passager, ou si le monsieur a vraiment un don particulier pour raconter des histoires de crimes...

J'ai ensuite lu tour à tour La défense Lincoln (The Lincoln Lawyer en VO), puis Le verdict du plomb (The Brass Verdict). Ces deux romans mettent en scène Mickey Haller comme personnage principal et enquêteur. Avocat de la défense père d'une petite fille, divorcé d'une première femme au service du district attorney (donc de l'accusation) et d'une deuxième qui, elle, travaille pour lui comme secrétaire, il passe sa vie dans sa Lincoln à chercher la petite affaire qui lui permettra de tenir jusqu'au lendemain.



Ces deux livres ne m'ont pas du tout déçue par rapport à Créance de sang. Ici, on change un peu d'univers, car on se retrouve à la barre au lieu du commissariat de police, mais ça n'en est que plus plaisant. En lisant la quatrième de couverture, j'avais un peu peur que l'auteur ne perde son lecteur par une avalanche de procédures en tous genres, mais ça n'est pas du tout le cas. Tout est très clair et très explicite pour qui n'est pas versé dans le droit américain. J'ai appris beaucoup de choses sur le fonctionnement de la justice américaine au travers de ces deux livres, que j'ai trouvés très intéressants, au-delà de leurs intrigues respectives, qui sont toutes deux aussi bien ficelées que le premier titre que j'ai lu de l'auteur.





Créance de sang et La défense Lincoln on été tous deux portés à l'écran.
Le premier l'a été par un grand monsieur du cinéma hollywoodien, à savoir Clint Eastwood, qui a réalisé le film en 2002, dans lequel il incarne Terry McCaleb.
Le deuxième a été réalisé par Brad Furman, en 2011.


 

J'ai vu le film de Clint Eastwood, et je ne vous le conseille pas :-(
Pour une obscure raison, le scénariste, voulant sans doute apporter sa patte personnelle au film, a modifié la trame de l'histoire - pourtant parfaite - écrite par Connelly, allant jusqu'à changer l'identité de l'assassin (deux personnages sont intervertis). Outre les passages occultés, comme c'est habituellement le cas dans les films adaptés de romans, la fin est totalement modifiée, ce qui n'apporte absolument rien à l'intrigue, voire détruit complètement l'effet dramatique imaginé par Connelly.





Anecdote : Dans la série policière Castle de la chaîne américaine ABC, le héros et écrivain Castle joue au poker avec d'autres écrivains de polars, dont Michael Connelly, dont il incarne lui-même le rôle...




*Je ne connais pas ce monsieur, mais les livres bien traduits et/ou bien écrits d'un bout à l'autre, sans coquille ou faute de traduction, étant de plus en plus difficiles à trouver, je trouve qu'il est d'autant plus important de le souligner.