lundi 24 mars 2014

Petit sondage indiscret

Petit sondage indiscret... sur la durée de vie respective de vos appareils électroménagers ou produits électroniques.

L'idée m'est venue en trouvant les statistiques ci-dessous lors de la rédaction de mon billet précédent.








Voici mes questions, pour lesquelles je vous donne mes propres réponses. Si vous avez envie d'y répondre, dans les commentaires ou bien sur votre propre blog, je vous lirai avec plaisir !





1. Quelle a été la durée de vie de votre dernier ordinateur ?

9 ans, et il est toujours en vie (c'est un portable, qui sert aujourd'hui d'ordinateur d'appoint), même s'il est en passe de rendre l'âme. J'ai mon nouvel ordi (de bureau) depuis 2 ans, et je ne suis pas sûre qu'il dure aussi longtemps !

>> Durée supérieure aux statistiques



2. Quelle a été la durée de vie de votre dernier téléviseur ?

25 ans. Oui, bon, d'accord, il n'était pas à moi au début. Mais c'est un poste qu'on a récupéré et qui avait 25 ans quand on a décidé de le descendre à la cave. Il marche toujours... Celui qu'on a aujourd'hui est aussi de la récup' et affiche une quinzaine d'années au compteur. M. Isis projette d'investir prochainement dans un écran plat (car le modèle que nous avons est à tube cathodique). Nous verrons combien de temps il tiendra !
>> Durée supérieure aux statistiques (largement !)



3. Quelle a été la durée de vie de votre dernier téléphone portable ?

6 ans environ. Il n'était pas à moi au début de sa vie. Encore de la récup'. J'ai changé l'année dernière pour des raisons techniques, mais il fonctionnait encore.
Si je m'écoutais, j'aurais conservé tous ceux qui me sont passé dans les mains à vie !
Mais bon, les téléphones, dans la famille, ça circule beaucoup. J'ai un frère qui en change souvent pour des raisons qui le regardent. Et il fait profiter ma mère ou moi suivant celle qui veut changer de décor. Celui que j'ai dû garder le plus longtemps devait être le précédent par rapport à celui que je cite ci-dessus, et je pense l'avoir conservé pendant 3 ans.

>> Durée supérieure aux statistiques



4. Quelle a été la durée de vie de votre dernier réfrigérateur ?

Si je prends celui qui nous a lâché avec qu'on déménage, il aura duré 8 ans. Faible score, je trouve. Si je prends celui qui se trouvait dans la maison quand on est arrivés, et qui était TOUT NEUF : 1 mois !!!! Le congélo a rendu l'âme quelques jours après notre emménagement. On était verts :-(
Dans la maison de ma grand-mère, y en a un âgé de plus de 30 ans !!! Si, si ! Et il est encore en parfait état de marche...

>> Durée inférieure aux statistiques
 



5. Quelle a été la durée de vie de votre dernière imprimante ?

Eh bien, vous le savez déjà, 9 ans (et je crois que c'est un record !)


J'ai pas trouvé les stats des imprimantes :(





Dans ce rapport de l'ADEME, j'ai trouvé ce petit diagramme, très utile pour mieux comprendre la distinction entre durée de détention, d'utilisation, etc.




(cliquer sur l'image pour l'agrandir)




Comme vous le savez, je pratique souvent ce que j'appellerais le « recyclage par la récup' », c'est-à-dire que je préfère donner ou revendre plutôt que de jeter et, pareillement, j'essaie d'acheter autant que faire se peut d'occasion. Je trouve que c'est un bon moyen de contribuer à l'effort écologique collectif sans trop se fatiguer :-)

À la maison, nous avons, entre autres, acheté de seconde main tout le mobilier de la chambre de Mistinguett et notre téléviseur. Mais c'est aussi le cas de notre mobilier de jardin, ainsi que d'un certain nombre de jouets, par exemple.



Et vous ? Quel consommateur êtes-vous ? Plutôt compulsif, ou plutôt réfléchi ?





dimanche 16 mars 2014

Il y a un dragon dans mon bureau...

Auparavant, dans mon bureau, il y avait un petit lutin capricieux, qui n'en faisait qu'à sa tête. À chaque fois que je lui demandais quelque chose, il fallait que je le supplie pour obtenir ce que je désirais, que je n'obtenais souvent qu'après plusieurs tentatives infructueuses, voire pas du tout, selon l'humeur du bonhomme.


Lassée de tant d'inconstance, j'ai décidé il y a peu de me débarrasser de lui ainsi que de son cousin, le farfadet, pourtant plus accommodant, mais un peu trop âgé pour continuer longtemps à satisfaire mes exigences pleinement. Pour prendre la relève de ces deux petits bonshommes, j'avais le choix de les remplacer chacun par leur petit frère respectif, en prenant garde à choisir des êtres aux pouvoirs assez puissants pour ne pas me faire faux bond en cours de route, ou bien d'opter carrément pour un dragon, encombrant et bruyant, certes, mais puissant et robuste...



J'ai opté pour le dragon, et je ne le regrette pas. J'avais un peu peur que le dragon ne trouve pas sa place dans mon bureau, à cause de sa masse imposante. Mais non, dès son arrivée, il s'est installé dans un coin, d'où il n'a pas bougé depuis. J'appréhendais également qu'il soit trop bruyant et ne sache pas se faire discret quand cela s'avérerait nécessaire. Le dragon est effectivement nettement plus bruyant que le lutin et le farfadet que j'employais auparavant, mais c'est un inconvénient vite oublié car largement compensé par la multitude de services qu'il est toujours prêt à accomplir pour moi. C'est un réel plaisir de l'avoir dans mon bureau. 

Le dragon représente un sacré budget pour mon petit bureau, mais sera bien vite rentabilisé, tant en termes financiers qu'en nombre de crises de nerfs évitées. Heureusement, son ancien propriétaire m'a tout de même proposé un rabais, que j'ai été ravie d’accepter.



Pour les petits curieux, voici un portrait de mon dragon.











Pourquoi ai-je opté pour le dragon, et qui donc étaient le lutin et le farfadet ?



Le lutin, vous l'avez peut-être compris, était mon imprimante à jet d'encre, et le farfadet, un scanner indépendant. J'avais acheté le lutin en 2005 et le farfadet en 2006, soit il y a près de 8-9 ans. Ils m'ont fourni tous les deux de bons et loyaux services jusqu'à il y a peu.



Le farfadet, alias le scanner, remplit toujours ses fonctions avec honneur, d'ailleurs. Mais, depuis que j'ai changé d'ordinateur, il y a 2 ans, ainsi que de système d'exploitation, impossible de faire fonctionner ses boutons de façade — rien de catastrophique en soi, puisque je peux toujours scanner et copier « logiciellement » à partir de l’ordinateur. Après une visite sur le site du constructeur, je sais que si je décide de passer au système d'exploitation supérieur, qui existe depuis environ 1 an déjà, je ne pourrai plus du tout faire marcher mon farfadet, que ce soit via les boutons ou via l'interface logicielle.



Oups.



Le lutin, alias l'imprimante à jet d'encre, m'a été extrêmement dévoué et fidèle jusqu'à il y a un an environ. Il m'a notamment accompagnée pendant toute la fin de mes études supérieures, ainsi que dans mes débuts de freelance. Je lui suis extrêmement reconnaissante de ses bons et loyaux services. Mais, depuis 1 an, le lutin me casse les pieds. Dès que je veux imprimer, il me sort des feuilles avec des lignes à moitié complètes. C'est très laid, voire carrément illisible, et surtout, certainement pas présentable ! J'ai tout essayé pour l'amadouer : je lui ai nettoyé ses têtes je ne sais combien de fois via l'interface de gestion, j'ai démonté la tête pour la nettoyer manuellement à plusieurs reprises, je lui ai même trouvé une vieille copine à qui j'ai piqué sa tête pour l'offrir à mon lutin (ça a marché un temps, mais pas sur le long terme)... Bref, je l'ai bichonnée autant que je l'ai pu, dans l'espoir de la conserver encore quelques années... mais je suis obligée de déclarer forfait !


Re-oups.


Car je n'aime pas changer de matériel informatique. De manière générale, j'aime conserver mes affaires aussi longtemps que possible. Pour ce qui est des appareils électroniques, outre ma facette conservatrice, l'aspect écologique entre également en ligne de compte. J'ai d'autant plus de mal à me résoudre à changer ces appareils, aussi obsolètes soient-ils, qu'ils ont toutes les chances de finir au rebut, sans recyclage aucun. Ça ne m'obsède pas, mais j'ai toujours une arrière-pensée...






En conséquence, si je me vois malgré tout dans l'obligation d'en changer (après avoir essayé toutes les solutions de réparation possibles, ce qui fut le cas avec cette imprimante), je me sens également obligée de mûrir longuement ma réflexion avant de sauter le pas. Avais-je besoin de ne changer que l'imprimante ? Était-il également judicieux de changer le scanner ? Devais-je opter pour un appareil combiné multifonction, ou bien pour deux appareils distincts ? L'imprimante à jet d'encre était-elle mon unique option, ou pouvais-je envisager le laser ? Telles ont été les questions que je me suis posées avant de concrétiser mon achat.


Au final, après avoir découvert que la cause première du décès prématuré du petit lutin était justement la technique à jet d'encre, j'ai choisi de tester le laser. Car il faut vous dire que, si les imprimantes à jet d'encre utilisent des cartouches d'encre liquide, les lasers, elles, utilisent des toners, emplis de poudre. Or, mon imprimante ayant rendu l'âme précisément à cause de l'encre qui séchait sur les têtes d'impression entre deux sessions trop espacées, ce problème ne m'arrivera plus jamais avec mon dragon bien-aimé :-)



Quelles sont les raisons qui ont fait penché la balance pour le laser ?


- Les cartouches pucées 

Depuis quelques années, les constructeurs d'imprimantes à jet d'encre ont ajouté des puces dans les cartouches originales (fabriquées par le constructeur, type Canon, Brother, HP, etc.) afin d'empêcher l'utilisation de cartouches dites génériques (c'est-à-dire non fabriquées par le constructeur et disponibles à un coût inférieur que les cartouches originales). Mon petit lutin étant l'un des derniers modèles à accepter les cartouches génériques car fonctionnant avec des cartouches non pucées, je n'avais pas tellement envie, en changeant d'imprimante, de me retrouver prisonnière du constructeur.

- L'obsolescence programmée

Les imprimantes à jet d'encre étant traditionnellement destinées à un usage privé, elle sont plus touchée par le phénomène d'obsolescence programmée que les imprimantes laser, qui fait qu'il est plus économique de changer d'imprimante que de la faire réparer.


Pour vous donner un exemple concret : faire changer la tête d'impression de mon imprimante m'aurait coûté 80 euros environ (hors main d'œuvre), alors que l'imprimante m'avait coûté moins de 100 euros à l'achat, et que les entrées de gamme sont aujourd'hui disponibles à 50 euros.

On marche sur la tête.



Pour pallier le problème des têtes d'impression endommagées par l'encre qui y sèche, les constructeurs ont trouvé une solution qui me laisse perplexe : ils ont inventé les cartouches avec têtes d'impression intégrée. À chaque fois qu'on change de cartouche, on change de tête. Comme la tête est régulièrement renouvelée, plus de problème d'encrassement. Haha ! La bonne blague. Et les déchets électroniques, dans tout ça ? (Je rappelle que la tête d'impression est constituée d'une carte électronique truffée de composants et autres pistes en cuivre, entre autres). Et bien sûr, c'est également une occasion d'augmenter le prix des cartouches au passage. Non mais on nous prend pour des billes ou quoi ???


Je ne sais pas s'il est possible de régler technologiquement le problème du séchage de l'encre, mais je sais une chose : les problèmes de compatibilité logicielle, eux, pourraient être facilement réglés si les constructeurs s'engageaient à maintenir les mises à jour pendant au moins 10 ans après l'arrêt de la commercialisation du produit. Il n'y a rien de plus rageant que de devoir mettre au rebut un périphérique (imprimante, scanner, fax, etc.) qui marche parfaitement, sous prétexte qu'il n'est plus compatible avec votre système d'exploitation (Windows, Linux, Mac OS, etc.).



Consciente de tous ces problèmes, l'idée m'est venue qu'il serait peut-être judicieux de passer au laser, même si le nombre d'impressions que je réalise à l'année ne justifie pas en principe un tel achat. Quand on parle de laser, la première réaction des gens est de s'exclamer que ça coûte une fortune. C'est vrai et faux à la fois. Les modèles hyper sophistiqués sont très chers (facilement 600 à 1000 euros, voire beaucoup plus), mais les entrées de gamme restent relativement abordables (on trouve des imprimantes laser N&B à 140 euros !). Le souci, c'est que je voulais un combiné, qui soit en couleurs, qui fasse recto-verso et le Wi-Fi. (Non, non, je ne suis pas exigeante ! :-) )

Le lutin et le farfadet de l'époque m'avaient coûté une centaine d'euros chacun. Aujourd'hui, j'ai un appareil à la pointe de la technologie, ultra performant, qui m'a coûté moins de 300 euros.

Alors, oui, il y a le problème des cartouches (des toners, sur ce type d'imprimante), qui coûtent environ 40 euros l'unité (il y en à 4), contre 10 à 12 euros la cartouche à jet d'encre originale. Sauf qu'un toner imprime beaucoup plus de pages qu'une cartouche à jet d'encre. Le constructeur, pour mon dragon, annonce 2200 pages, contre 460 pages annoncées pour mon petit lutin. Et si, à cela, on rajoute que j'ai dû souvent changer des cartouches qui n'étaient pas complètement vides car l'encre avait séché entre deux sessions d'impression, outre le fait que les imprimantes à jet d'encre utilisent beaucoup d'encre « à perte » pour les phases de nettoyage des têtes qui ont lieu à chaque allumage de l'appareil... Avec le laser, il a zéro pertes de ce côté là.


Bref. Je me suis dit qu'il fallait tenter. Bien sûr, je vous tiendrai au courant de mes impressions (ha ha !) sur le long terme !




Que vont devenir le lutin et le farfadet ?

Comme je n'aime pas jeter pour jeter, j'avais décidé de mettre en vente sur Internet mes petits lutin et farfadet, pour une somme modique. (Je rappelle que le scanner fonctionne très bien et que l'imprimante fonctionne pour peu qu'on l'utilise régulièrement sans interruption. Je ne cherche à arnaquer personne !).

Or, le hasard faisant bien les choses, l'une des mamans de l'école de Mistinguett cherche justement à s'équiper à petit budget. Je suis ravie de savoir qu'ils vont continuer à rendre service à quelqu'un, tout près de chez moi, en plus !






jeudi 13 mars 2014

« Viens à la maison, y a le printemps qui chante ! »

Œillet, ostéospermums* et fleurs d'abricotier


*Ces fleurs ont un nom qui prête à confusion ! D'ailleurs, le correcteur d'orthographe ne le connaissant pas, aurait souhaité que j'écrive « monosperme » ; tout un programme :-)



Depuis quelques jours, l'humeur à la maison est à l'image de la chanson de Claude François. Ça y est, le printemps est enfin arrivé ! Un peu tôt même, pour certains... Qu'à cela ne tienne, j'en suis pour ma part, ravie :-)
Je peux enfin retourner au jardin dès que j'ai un peu de temps. Les travaux d'extérieur sont de nouveau possibles, ainsi que les balades au soleil.
J'ai fait un peu de désherbage, je repeins les volets des chambres une fois que Monsieur Isis les a poncés, et Mistinguett joue « à l'eau » et au ballon dans le jardin.






Dois-je rajouter que Diablotin est heureux comme un pacha ?






Narcisses, jonquilles, laurier tin et soucis





Je me suis remémoré un poème appris à l'école primaire, en CE1, si mes souvenirs sont bons, que je vous mets ci-dessous.

Les photos sont bien sûr de mes fleurs du jardin :-)


Profitez du soleil !





Une histoire à suivre

Après tout ce blanc vient le vert,
Le printemps vient après l'hiver.
Après le grand froid le soleil,
Après la neige vient le nid,
Après le noir vient le réveil,
L'histoire n'est jamais finie.
Après tout ce blanc vient le vert,
Le printemps vient après l'hiver,
Et après la pluie le beau temps.
                            

Claude Roy









dimanche 9 mars 2014

Tout le monde en parle

Comme il est assez rare que j'aime vraiment quelque chose qui est « à la mode », quel que soit le domaine concerné, cela mérite au moins un post sur mon blog :-)

J'ai découvert cette artiste pas hasard, mais je dois dire que je suis littéralement sous le charme d'Indila.

Elle s'est fait connaître depuis quelques mois par un premier titre, Dernière danse :







Puis par un deuxième single, Tourner dans le vide, dont je trouve cette version animée (différente du clip) à la fois intelligente et esthétique.


Dès la première écoute (il y a moins d'une semaine, puisque je ne connaissais pas Indila avant), j'ai aimé la voix de cette chanteuse. J'ai donc effectué quelques recherches pour en apprendre plus. J'ai écouté plusieurs de ses titres, qui m'ont très largement convaincue qu'il s'agit d'une artiste comme je les aime.

Auteur-compositeur-interprète, Indila écrit des poèmes depuis sa plus tendre enfance. Issue de plusieurs cultures (indienne, algérienne, égyptienne et cambodgienne, peut-on lire sur Wikipédia), sa musique est marquée par de multiples influences « ethniques ».



En écoutant ses deux premiers singles, je me suis cependant fait la réflexion qu'il était dommage que les arrangements musicaux type électro-pop sur une bonne partie des morceaux étouffent autant sa si belle voix. Au gré de mes recherches, j'ai fini par trouver LE titre qui n'a fait que confirmer mon coup de cœur. Il s'agit de Boîte en argent, un petit bijou que je vous invite à écouter.








Une semaine après la sortie de son album, Indila a détrôné le très apprécié Stromae, non seulement en lui volant la première place des ventes, mais aussi en écoulant 40 000 exemplaires de son album en une semaine à sa sortie, contre 25 000 pour celui de Stromae l'an dernier (quoique ces chiffres méritent d'être nuancés car il s'agit du deuxième opus de Stromae, face au premier d'Indila). 



samedi 8 mars 2014

Explications sur les faux anglicismes

Je sais, je suis impardonnable :-) Mais, que voulez-vous, malgré ma bonne volonté à alimenter mon blog de façon plus ou moins régulière, c'est une activité qui reste malgré tout secondaire parmi les multiples tâches qui occupent mon quotidien...

Entre mon travail, ma fille, le ménage ce week-end, le jardinage (j'ai désherbé ma haie de 20 m de long...), les lessives, l'association dont je fais partie... Eh bien, mon petit blog est délaissé, bien malgré moi, car j'aimerais vraiment pouvoir écrire plus souvent. Mais c'est ainsi ! Une première étape serait d'arriver à intégrer un article hebdomadaire dans mon emploi du temps. Croisez-les doigts pour que je réussisse à relever ce modeste défi ;-)

Chose promise, chose due, voici les réponses à mes petites devinettes linguistiques.



1. Le smoking, ou costume de soirée, se dit donc tuxedo ou (dinner) suit. Le mot utilisé en français n'est donc pas le mot utilisé par les Anglais. Smoking vient de smoking jacket, qui désigne en anglais la tenue que les hommes portaient au fumoir (to smoke = fumer ; jacket = veste). 

On peut lire les informations suivantes dans le Trésor de la langue française informatisé, un dictionnaire en ligne que j'affectionne beaucoup :


A. Veston de soirée ou de cérémonie en drap et à revers de soie, généralement noir, blanc ou bleu nuit, que les hommes portent lorsque l'habit n'est pas de rigueur. Passer un smoking; se mettre en smoking. Je vais m'habiller; et toi? Lui aussi: non, pas l'habit, le smoking. Il faudrait faire beaucoup de « boîtes » cette nuit (MAURIAC, Ce qui était perdu, 1930, p. 222). Le smoking, moins onéreux que le frac, vous suffirait sans doute (ARNOUX, Paris, 1939, p. 54).
Smoking d'intérieur (vieilli). ,,En Angleterre, jaquette d'intérieur (...) ; en France, vêtement de soirée qui remplace souvent l'habit, surtout pour les jeunes gens`` (FRANCE 1907). À un porte-manteau spécial, comme en fabriquent les Anglais, étaient bien proprement suspendus son smoking d'intérieur en velours grenat, sa chemise, ses chaussettes (DRUON, Gdes fam., t. 1, 1948, p. 183).
B. P. ext.
1. Costume généralement noir, blanc ou bleu nuit, composé de ce veston, d'un pantalon à galon de soie et d'un gilet. C'était un vieux Hongrois glabre et gras, avec un ventre rond qui poussait en avant son gilet de smoking (DRUON, Gdes fam., t. 1, 1948, p. 79).


Le sens que l'on connaît en France aujourd'hui est le sens B.

J'aime beaucoup la « jaquette d'intérieur » mentionnée au 2ème point du sens A. Comme quoi, je n'invente rien en disant que les mots aiment voyager :-)

Quant au terme anglais, tuxedo, il provient du lieu huppé de l'Hudson Valley, Tuxedo Park, où l'élite y porta le costume pour la première fois aux États-Unis aux environs de 1888. Le mot désigna d'abord uniquement la veste, puis le costume en son entier.




2. Le mot jogging, que l'on peut utiliser en français dans le sens de « survêtement de sport », ou bien comme synonyme de « course à pied » (faire son jogging) vient du verbe anglais jog, qui signifie courir. Le mot anglais pour traduire le jogging dans le sens de vêtement est tracksuit (track = course ; suit = costume).

À noter que pour traduire jogging en anglais dans le sens de footing (tiens, voilà un autre faux anglicisme !), on utilise le mot jog (tout court). 

Ex : This morning I went for a jog ou bien This morning I went jogging = Ce matin j'ai fais un jogging.




3. Le mot slip français vient du verbe anglais slip, qui signifie glisser, alors qu'en anglais, même s'il est sûr que les sous-vêtements glissent souvent, ce n'est pas le mot utilisé pour désigner la culotte*. D'ailleurs, chez les anglophones, suivant qu'on est américain ou britannique, ou ne porte pas la même chose :-)





Voici ce qu'en dit WordRéférence :







4. Les mot baskets et tennis viennent respectivement de basketball shoes et tennis shoes. Dans ce cas, il s'agit donc de versions abrégées de termes réellement usités en anglais. Il faut toutefois souligner que les mots les plus couramment utilisés pour désigner les chaussures de sport sont trainers ou sneakers.

Ce dernier terme a pour étymologie le verbe sneak, qui signifie « s'approcher en douce », en référence aux semelles en caoutchouc de ce type de chaussures.



5. Relooking est formé sur l'emprunt de l'anglais look (qui existe donc bel est bien pour désigner l'apparence).


 
6. Piercing vient du verbe pierce qui veut dire percer.

7. Et enfin lifting vient de lift qui signifie soulever (eh oui, un lifting, ça consiste à relever la peau... berk).







* Ça me donne l'idée de vous poser une question existentielle qui me taraude depuis longtemps : 

A. Vous utilisez le mot « slip » en français pour désigner :

1) Exclusivement le sous-vêtement masculin
2) Exclusivement le sous-vêtement féminin
3) Indifféremment le sous-vêtement masculin ou féminin

B . Vous utilisez le mot « culotte » en français pour désigner :

1) Exclusivement le sous-vêtement masculin
2) Exclusivement le sous-vêtement féminin
3) Indifféremment le sous-vêtement masculin ou féminin


Personnellement, j'utilise slip pour les hommes et culotte pour les femmes. Et vous ? :-)